Les aventures de Fleurette

Publié le par la Fée Violine

En général, je donne un prénom aux objets de la vie quotidienne, souvent en utilisant le saint du jour. C’est ainsi que mon ordinateur s’appelle Émile, et que j’ai eu jadis une agrafeuse en forme de chien, prénommée Donachien, car je l’ai eu le jour de la saint Donatien.

 

Mais ce sont surtout mes voitures qui ont un nom.

Louise (achetée un 15 mars) ;

Médor (car mon oncle me l’a donnée le jour de la saint Médard, et je l’ai repeinte en doré. Médor, une fois défunte, a été recyclée en poulailler, mais ceci est une autre histoire) ;

et ma voiture actuelle, Fleurette, achetée un 5 octobre (sainte Fleur).

 

Fleurette a 170 000 km, et en fera encore bien d’autres si je la ménage un peu. Mais ça, c’est pas facile, car ma brave petite auto n’a peur de rien.

 

Pour tout dire, cette chronique est la première dont l'idée m'est venue. Voici l'histoire.

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Notre chien, le jeune Toutou, n'attend pas toujours, pour aller se promener, qu'un humain veuille bien l'accompagner. Il part à travers la campagne, et de temps en temps, des voisins nous téléphonent et nous allons le chercher.

Ça fait rire les gens quand nous leur disons que nous avons beaucoup de voisins, car évidemment sur le causse, les voisins sont à 2 kilomètres, ils sont moins près que dans les villes. C'est sûr qu'on ne se marche pas dessus.

 

Bref, un matin de janvier dernier, je reçois un coup de fil de Carmen (Carmen, comme son nom l'indique, est allemande), qui me dit que notre chien est chez elle, à Dignas.

Jo n'est pas là, il a dû partir au hasard pour chercher le chien, je ne peux donc pas le prévenir.

Je saute dans ma voiture, je prends le chemin qui passe derrière chez nous.

Je ne vais pas souvent par là, mais j'ai souvenir qu'on pouvait rejoindre Dignas en voiture.

Je pourrais finir à pied, c'est pas loin, mais je vois une sorte de chemin, Fleurette le prend sans hésiter. Au bout de 50 mètres, ce chemin se rétrécit beaucoup, je me rappelle pas que c'était comme ça autrefois??? Tant pis, je continue.

En plus, ça descend, et ça se met à ressembler plus à un escalier en rocher qu'à une piste pour voitures. Ma foi, ça passe quand même. De toute façon, maintenant je ne peux plus reculer, car le chemin est maintenant un sentier juste assez large pour un cheval ou une moto. Mais tant que Fleurette avance, c'est bon.

Elle se fraie un chemin entre les branches des buissons, elle roule dans l'herbe et les pierres, elle avance.

À un moment, elle heurte un rocher par-dessous, aïe! Pourvu qu'elle n'ait rien de cassé!

Un peu plus loin, je dois arrêter car la pauvre petite est coincée, elle ne peut plus ni avancer ni reculer.

Je continue à pied, 100 mètres plus loin j'arrive au hameau, qui se compose de deux maisons, celle de Carmen et celle de la famille A.

Tandis que je me demande que faire, je vois justement passer Monsieur A. Je lui explique la situation, il vient voir et n'en croit pas ses yeux, car jamais une voiture n'était passée dans ce sentier!

Heureusement qu'il est là, car jamais je n'aurais pu m'en sortir toute seule.

Pendant que ce monsieur serviable bataille pour sortir la voiture du sentier, je vais récupérer le chien chez Carmen, car après tout c'est pour ça que je suis venue.

Monsieur A. arrive à faire entrer la voiture dans son champ, situé à quelques mètres. Pour ça, il faut d'abord aplatir les barbelés, ce qui prend encore du temps.

Sur ce, je découvre qu'un des pneus est crevé, non à cause des barbelés, mais quand je suis passée sur les rochers dans le sentier. Je propose d'aller prévenir Jo (qui doit bien se demander où je suis), mais Monsieur A. dit qu'il va changer la roue et ramènera ensuite la voiture à Utopix. Je lui déclare : "Vous êtes un ange".

Carmen nous raccompagne, Toutou et moi, dans son beau 4x4.

Ce qui est comique, c'est que ma petite 205 se lance hardiment dans les sentiers non carrossables; tandis que Carmen, qui est une personne raisonnable, elle, prend les routes goudronnées avec son 4x4 !

 

Bref, la récupération de Toutou m'a coûté deux pneus, car évidemment il a fallu aussi changer l'autre pour que les deux soient pareils.

De plus, le lendemain je suis retournée à Dignas, à pied cette fois, pour donner de petits cadeaux à ces deux personnes qui m'avaient si gentiment rendu service.

 

Mais c'était une expérience pittoresque. Les gens du pays doivent décidément se dire qu'à Utopix, nous sommes des originaux!


 

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M
Hello Jo!<br /> J'adore vos histoires ... encore encore<br /> bisous à tous les 2
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